Aprende francés con la canción «Elle est d’ailleurs» de Pierre Bachelet

En France tout le monde connaît cette chanson devenue un classique de la chanson française. Pierre Bachelet est avant tout un compositeur de musiques de films. Il est devenu chanteur, un peu par la force des choses, car personne ne voulut chanter la chanson du célèbre film érotique «Emmanuelle» (1974) dont il avait composé la musique et la chanson générique.

Paroles / Letra

Elle a de ces lumières au fond des yeux, Qui rendent aveugle ou amoureux
Elle a des gestes de parfum, Qui rendent bête ou rendent chien
Et si lointaine dans son cœur, Pour moi c’est sûr Elle est d’ailleurs

Elle a de ces manières de ne rien dire, Qui parlent au bout des souvenirs
Cette manière de traverser, Quand elle s’en va chez le boucher
Quand elle arrive à ma hauteur, Pour moi c’est sûr Elle est d’ailleurs

Et moi je suis tombé en esclavage, De ce sourire, de ce visage Et je lui dis emmène-moi
Et moi je suis prêt à tous les sillages Vers d’autres lieux, d’autres rivages, Mais elle passe et ne répond pas
Les mots pour elle sont sans valeur Pour moi c’est sûr, elle est d’ailleurs

Elle a ces longues mains de dentellière, À damner l’âme d’un Vermeer
Cette silhouette vénitienne, Quand elle se penche à ses persiennes
Ce geste je le sais par cœur, Pour moi c’est sûr Elle est d’ailleurs

Et moi je suis tombé en esclavage, De ce sourire, de ce visage, Et je lui dis emmène-moi
Et moi je suis prêt à tous les sillages, Vers d’autres lieux, d’autres rivages, Mais elle passe et ne répond pas
L’amour pour elle est sans valeur, Pour moi c’est sûr Elle est d’ailleurs
Et moi je suis tombé en esclavage, De ce sourire, de ce visage, Et je lui dis emmène-moi
Et moi je suis prêt à tous les sillages, Vers d’autres lieux, d’autres rivages Mais elle passe et ne répond pas

Exercice / Ejercicio
  • Busca con Reverso el vocabulario que necesites para entender la letra de la canción.
  • Escribe la letra de la canción en francés en tu cuaderno de 3 a 5 veces todos los días durante una semana  para memorizar el vocabulario
  • Ejercita tu oído escuchando la diferentes versiones de esta canción una y otra vez tratando de imitar la pronunciación de cada interprete.   

Biographie de Pierre Bachelet

Qui est Pierre Bachelet?

Pierre Bache­let voit le jour peu avant la Libé­ra­tion, le 25 mai 1944, à Paris. Mais c’est dans le Nord de la France, à Calais, qu’il passe son enfance et cette région marque profon­dé­ment ses premières années. Il se passionne très tôt pour la musique et prend des cours de guitare. Il choi­sit cepen­dant des études d’audio­vi­suel pour envi­sa­ger l’avenir et sort diplômé de l’École Natio­nale de Photo­gra­phie et de Ciné­ma­to­gra­phie en 1966. Il effec­tue ensuite son service mili­taire au service ciné­ma­to­gra­phique des armées.

Il commence sa carrière comme docu­men­ta­riste, puis mêle de plus en plus sa passion pour la musique à son métier. Il compose notamment le célèbre jingle de la publi­cité des collants Dim, d’après une musique originale de Lalo Schifrin. A partir de 1968, il devient illus­tra­teur sonore pour l’émis­sion de télévision Dim Dam Dom . Pierre Bache­let se fait ainsi connaître du photo­graphe et cinéaste Just Jaeckin qui recherche un compo­si­teur pour la bande origi­nale de son premier film, Emma­nuelle (1974). Le film est un énorme succès au box-office et la chan­son, égale­ment inter­pré­tée par Pierre Bache­let, s’écoule par millions. Cette noto­riété soudaine le place dans la caté­go­rie des compo­si­teurs en vue et de nombreux cinéastes font alors appel à lui pour mettre en musique leurs histoires.

Souvent comparé à Jacques Brel, pour sa ressem­blance physique, Pierre Bache­let se lance dans une carrière de chan­teur dès 1973 tout en conti­nuant à écrire des musiques de films. Il sort son premier album, L’Atlan­tique, en 1975. C’est en 1980 que la consé­cra­tion arrive avec la sortie de son deuxième album qui inclut le tube Elle est d’ailleurs, premier vrai succès du chan­teur. Puis la chan­son hommage à sa région d’adop­tion, Les Corons (1982), le révèle à un plus large public. . Devenu chan­teur popu­laire, il enchaîne les albums; Mario­net­tiste (1985), Vingt ans (1987) , puis l’album Quelque part…C’est toujours ailleurs (1989) sur lequel il inter­prète plusieurs morceaux en duo avec la navi­ga­trice Florence Arthaud.

En 1995, il colla­bore avec l’écri­vain Yann Quef­fé­lec qui lui écrit les titres de l’album La ville ainsi soit-il. En 1998, les deux hommes se retrouvent à nouveau et composent l’album Un homme simple, qui comprend un hommage au navi­ga­teur Eric Tabarly. Au début de la décen­nie 2000, il compose à nouveau pour le cinéma la musique des films Les enfants du marais et Un crime au para­dis de Jean Becker. En 2003, il consacre un album à Jacques Brel intitulé «Tu ne nous quittes pas»  dans lequel il reprend les grands succès du réper­toire de l’artiste belge. Pour fêter ses trente ans de carrière, il donne une série de concerts au Casino de Paris en 2004.

Côté vie privée, après plus de vingt ans de vie commune avec Danièle, il épouse en secondes noces la sœur de celle-ci, Françoise, le 31 décembre 1998. Le chan­teur est père de deux enfants, nés de son premier mariage, Quen­tin et Yannick. Pierre Bache­let est décédé le 15 février 2005 des suites d’un cancer du poumon à Suresnes. Il est enterré au cime­tière marin de Saint-Tropez dans le Var.

Source: Gala

Explication de texte (Nivel avanzado)

Tout le monde connaît cette chanson intitulée :»Elle est d’ailleurs», un poème d’amour d’une grande limpidité, tout en douceur et simplicité : Jean Pierre Lang et Pierre Bachelet ont écrit et composé, là, un chef d’œuvre de poésie.

Le regard de la jeune femme, reflet de l’âme et de l’être est d’abord souligné : des «lumières» au fond des yeux, qui rendent «aveugles ou amoureux» : c’est bien l’éblouissement de l’amour qui est ici évoqué… puis ses «gestes de parfum» sont mis en valeur, belle expression qui associe la perception visuelle et la sensation olfactive : on perçoit un sillage qui suit la bien-aimée, femme de mystère, lointaine, inaccessible.

On voit des gestes si émouvants que le poète est comme étourdi, ébloui : il se transforme lui-même et devient «bête» stupéfiée, face à tant d’harmonie.

La femme silencieuse et lointaine est d’autant plus éblouissante : » elle a de ces manières de ne rien dire qui parlent au bout des souvenirs», l’oxymore «ne rien dire/ parler» accroît l’impression de mystère qui entoure la jeune femme. Les gestes, les mouvements les plus simples sont magnifiés : une manière de traverser une rue au quotidien, une façon de se pencher à une fenêtre.

L’évocation se précise avec la description des mains, celles d’une «dentellière» : la référence au célèbre peintre Vermeer transforme la femme aimée en une œuvre d’art, un tableau plein de lumières et d’éclats.

Enfin, la silhouette apparaît : une silhouette vénitienne, digne d’une peinture de Véronèse. Venise, ville de splendeurs, des arts les plus divers est ainsi associée à la bien-aimée.

Le refrain insiste sur la force de cet amour, qui mène à une forme d’esclavage devant «un sourire et un visage»… Le poète est prêt à suivre cette mystérieuse inconnue partout… l’amour conduit inévitablement à une sorte de douce aliénation.

Le refrain insiste sur l’idée de distance, d’éloignement : «Elle est d’ailleurs». La jeune femme semble appartenir à un autre monde : les mots, et l’amour, pour elle, sont «sans valeur» et elle laisse le poète sans réponse, dans l’incertitude.

Ainsi, le poète retranscrit tous les mystères de l’amour, souvent inexplicable : un regard, des gestes, une silhouette suffisent à émouvoir. La sifflante «s» est utilisée de manière récurrente, donnant une impression de douceur infinie : » ces lumières, c’est sûr, souvenirs, traverser, ce sourire, ce visage, sillages, elle passe, sans valeur, cette silhouette, ses persiennes, ce geste, esclavage».

Le thème de l’étrangeté de l’amour est bien illustré dans tout le texte : incompréhensible, il est auréolé de mystères, de brumes, d’incertitudes. La femme devient un être difficile à cerner, alors que ressortent sa grâce et sa beauté.

Les mots sont pleins de force et d’émotions : le poète tombe «en esclavage», il devient «chien», les mains de la jeune femme pourraient «damner l’âme d’un Vermeer.» La séduction est, ainsi, présentée comme un pouvoir irrésistible, auquel l’amoureux ne peut échapper. La mélodie douce, mélancolique s’égrène lancinante et traduit bien l’admiration, le bonheur, l’émotion de croiser la femme aimée et rêvée.

source: http://rosemar.over-blog.com

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